Aline Khieu est une artiste française d’origine Cambodgienne, née en 1989. Elle naît dans un centre d’accueil pour migrants dans le Jura, tout juste après l'arrivée de ses parents en France.
Vis-à-vis de ses propres créations, de sa propre personnalité – car c’est la même chose, dit-elle, les deux en elle se confondent – Aline aime à parler de « lumineuse noirceur ». Elle dit : « c’est un noir qui brille, en apportant tout à la fois de la tristesse et de la joie ».
Sa main est guidée par un instinct, une pulsion transgénérationnelle. Quand elle crée, la conscience s’efface, elle n’est qu’émotion.
En dépit des controverses et des répressions dans son cercle familial, le don artistique d'Aline a prospéré et a façonné son style unique. Ce que la feuille ou la toile révèle ? Aline le découvre à la toute fin, dans un style qui s’est imposé à elle, et fait aujourd’hui son unicité : délicat, brut, viscéral.
Artiste polymorphe, ses modes d’expression incluent le dessin, la sculpture, la photographie, la musique, et la poésie. Ses expositions ouvrent des discussions à la croisée des genres, des arts, et des différentes formes qu’épouse le mental, lorsqu’enfin, il parvient à s’évader de sa prison, couleur de chair captive.
Texte : Raphaëlle Gayon
2025 art capital, Grand Palais, 75008
2021 hystérique, 75003
2021 ephemire, 75011
2021 bonjour madame, 75011
Je cherche à explorer la complexité de l'esprit humain à travers "ma" poésie, révélant ses aspects sombres et lumineux.
Le choix de l'encre, un médium indélébile, pour dire que chaque trace sur le papier devient une cicatrice éternelle. Les lignes fines, audacieuses et parfois rugueuses reflètent la dualité de culpabilité et d'innocence en nous, avec des imperfections symbolisant les erreurs de la vie. Acceptées, elles deviennent partie intégrante de l'équilibre de l'âme, offrant une libération thérapeutique. Mes créations expriment les émotions souvent réprimées, chaque trait étant un instrument de sondage vers la découverte de soi.